Publié dans Economie

Concurrence déloyale - Les mesures correctives portent leurs fruits

Publié le vendredi, 13 mai 2022

Méconnu, le système de régulation du marché est pourtant d’une importance capitale pour l’épanouissement des producteurs. L’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) tente, tant bien que mal, d’imposer ses principes afin que les acteurs économiques sur le marché puissent se les approprier. Mise en place depuis cinq ans, l’ANMCC a été instituée dans l’objectif de mettre en place des instruments juridiques permettant de fixer les procédures applicables en matière de mesures correctives commerciales pour protéger les industries nationales face aux pratiques commerciales préjudiciables.

Depuis 2017, trois enquêtes de cette entité font l’objet de prise de mesures restées en vigueur jusqu’à maintenant. Il s’agit notamment des mesures de sauvegarde sur les pâtes alimentaires, les couvertures et les détergents en poudre.

La prise de telles mesures est bénéfique pour les industries locales puisque les importations diminuent et la production nationale augmente, sans oublier la création de nouvelles industries fabriquant des produits comme les détergents. Des mesures qui portent leurs fruits présentement après ces quelques années d’application.

« Pour le cas des pâtes alimentaires par exemple, avant 2018 le pays ne produisait que 7.000 tonnes par an. Cependant, après l’instauration des mesures correctives, les importateurs ont été contraints d’installer des unités de production locale pour augmenter actuellement la production nationale annuelle à 41.000 tonnes », s’enthousiasme le directeur général de l’ANMCC.

Ainsi, en 2019, avec l’application de ces mesures temporaires, les caisses de l’Etat ont pu bénéficier de ces 5 milliards d’ariary de gain en taxe additionnel, en plus de la création de nouvelles industries locales de production de pâtes alimentaire et de détergents, ce qui équivaut à un peu plus de 500 nouveaux emplois créés depuis. Par ailleurs, l’ANMCC a également engagé des enquêtes de sauvegarde sur l’huile alimentaire, le savon et l’huile lubrifiante. Mais ces produits n’ont pas fait l’objet de mesures de sauvegarde. Une mesure provisoire a été appliquée en revanche sur le lait concentré importé en 2019. Le produit a fait l’objet d’un dumping, constaté par l’existence d’une marge variée entre 17 et 58 %, soit une moyenne de 38 %.

A l’heure actuelle, les instruments de défense commerciale se transforment de plus en plus en outils de protection industrielle à travers le monde. Beaucoup de pays y ont recours, à l’instar des plus grandes puissances économiques telles que les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne et la Chine. Les pays en développement s’en servent également pour la même fin et leurs résultats en matière d’industrialisation sont très remarquables. « L’industrie a plus que jamais besoin de protection face aux pratiques des importations dommageables à son égard et qui portent atteinte à la concurrence aux fins d’améliorer l’environnement et le climat des affaires à Madagascar. Raison pour laquelle un avant-projet de loi sur les mesures correctives commerciales a été élaboré afin de mieux cadrer les procédures à suivre en matière de mesures anti-dumping, de mesures compensatoires et de mesures de sauvegarde », souligne le directeur général de l’ANMCC.

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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